Aujourd’hui, Lutte ouvrière (LO) présente ses têtes de liste pour les régionales. Nathalie Arthaud justifie le choix de son parti d’y aller seul.
Pourquoi ce solo électoral ?
On souhaite utiliser ce scrutin pour dénoncer la politique du gouvernement et du patronat qui consiste à faire payer la crise aux travailleurs. Le PCF et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon dénonceront peut-être aussi les licenciements et les bas salaires mais ce que nous disons, et qu’ils ne diront pas, c’est que les travailleurs peuvent changer les choses eux-mêmes, non par le bulletin de vote mais grâce à leurs luttes.
Mais si les autres partis de la gauche radicale ont les mêmes revendications, pourquoi ne pas y aller ensemble ?
Est-ce que le Front de gauche dit qu’il ne suffira pas de remplacer Sarkozy par un représentant de la gauche pour que les choses changent ? Non. Leur politique est de proposer une nouvelle mouture de l’union de la gauche. Nos orientations sont différentes.
Et pour le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) ?
Ils ont tenté de s’allier avec le Front de gauche. Nous les avons vus en juin et leur avons dit que cette tentative allait à l’échec. Le PCF tient à ses élus ! Nous ne souhaitions pas être partie prenante.
Qu’attendez-vous alors de cette campagne ?
Nous nous adresserons aux travailleurs. Nous ne proposerons pas un programme électoral et encore moins un programme pour les régions. Ce sera un programme de lutte. Nous revendiquerons l’interdiction des licenciements, le partage du travail entre tous et le contrôle des entreprises et des banques.
Cette élection n’est qu’une simple tribune pour vous ?
Absolument ! Les élections ne servent pas à améliorer le quotidien des travailleurs, à les aider à payer leurs factures. Ce n’est pas le conseil régional qui va défe