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Libération

Sarkozy aurait fait des offres de services à Jospin

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Dans une interview au «Monde», l'ancien Premier ministre socialiste révèle que le Président a «évoqué (avec lui) des possibilités» de travail. Et dénonce la «désinvolture» du chef de l'Etat, tout en rêvant d'une «nouvelle dream team pour la gauche».
France's socialist leader Lionel Jospin waves as he leaves after the funeral of French poet and former mayor of Fort de France Aime Cesaire at Fort de France's Pierre Aliker stadium, French Antilles April 20, 2008. France paid tribute on Sunday to Cesaire, a fierce critic of colonialism and a father of the "negritude" movement that celebrated black pride and consciousness. Cesaire died on April 17, aged 94. REUTERS/Charles Platiau (FRANCE) (Charles Platiau / Reuters)
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publié le 7 janvier 2010 à 7h38
(mis à jour le 7 janvier 2010 à 7h39)

"Son équipe gouverne mal." On ne peut être plus clair. Lionel Jospin fustige Nicolas Sarkozy dans une interview au Monde à paraître ce jeudi. "Quand je vois la désinvolture avec laquelle le président Sarkozy traite son gouvernement et sa majorité, son obstination à se mettre seul constamment en scène, je me dis que la deuxième partie de son quinquennat peut être difficile", déclare l'ex-chef du gouvernement, qui vient de sortir un livre dans lequel il raconte son parcours politique, Lionel raconte Jospin.

"Telle qu'elle a été préparée, et annulée par le Conseil constitutionnel, la taxe carbone signe surtout la façon désastreuse avec laquelle travaillent le président, le gouvernement et la majorité", poursuit-il.

"L'obsession de l'effet d'annonce et la prise de décision sans débat, dans un cercle restreint tout en haut à l'Elysée, font négliger l'expertise et le sérieux dans la préparation des textes", déclare encore Lionel Jospin.

"Le nombre de projets qui ont été censurés faute de solidité juridique, hâtivement transformés devant les réactions hostiles ou abandonnés en route parce que non praticables, commence à faire masse. L'équipe au pouvoir gouverne mal", conclut-il sur ce point.

Interrogé sur le fait de savoir s'il pourrait accepter de présider une commission comme celle sur l'emprunt, comme l'ont fait ses prédécesseurs Michel Rocard et Alain Juppé, Lionel Jospin répond par la négative. Nicolas Sarkozy a