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Copé tente la loi du plus rapide sur la Burqa

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Polémique . Le patron des députés UMP accusé par Sarkozy de court-circuiter la mission parlementaire.
Le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé. (© AFP Philippe Huguen)
publié le 8 janvier 2010 à 0h00

A en croire Jean-François Copé, la loi française contre le voile intégral serait sur les rails. Selon la proposition de loi préparée par le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, toute personne déambulant sur la voie publique le visage «intégralement masqué» se verrait infliger une contravention de 4e catégorie. Ce qui met l'amende antiburqa à 750 euros. Dans un entretien à paraître dans le Figaro-Magazine, Jean-François Copé précise que la contravention sera «aggravée pour une personne qui obligerait une femme à porter un voile intégral». Le député-maire de Meaux assurait hier que son initiative législative avait le soutien de la majorité du groupe UMP. Mais il n'ignore pas qu'à l'Elysée, comme à la direction de l'UMP, elle est jugée aussi inopportune que prématurée.

Hier matin, Nicolas Sarkozy a sèchement critiqué Copé devant les responsables de la majorité. Il lui reproche d’avoir court-circuité la mission parlementaire coanimée par André Gérin (député PCF du Rhône) et Eric Raoult (UMP de Seine-Saint-Denis). Aujourd’hui, le parti majoritaire remet à cette mission sa «contribution» au débat. Il n’y est pas question de la proposition de loi voulue par Copé.

«Au cas par cas». Rédigé par Nathalie Kosciusko-Morizet et par Marc-Philippe Daubresse, tous deux membres de la direction de l'UMP, la contribution insiste sur la nécessité d'un «consensus républicain». Comme pour l'interdiction du voile à l'école e