Comment faire barrage à la vague verte? En juin, les socialistes s'étaient laissés submerger, qui obtenaient le deuxième score le plus bas de leur histoire électorale européenne. Au terme d'une campagne marquée par les répliques du congrès de Reims de la fin 2008, et au point de faire piteusement jeu égal avec Europe Ecologie. Cette fois, le discours, en prévision des régionales, se veut nettement plus assuré. «Ce sera plus difficile pour les Verts, veut croire un proche de Martine Aubry. Parce que nous sommes sortis de la phase post-congrès et parce que les Verts ne pourront plus se nourrir de la petite musique de la division socialiste. Là, on touche aux bijoux de famille du PS: 800 à 900 élus dans toutes les régions, les assistants et les collaborateurs… Le premier qui prendrait la responsabilité de foutre le bordel se ferait taper.»
Un sens de la responsabilité alimentaire, donc, qui garantirait en 2010 une certaine tenue entre camarades. Et prémunirait contre un glissement de terrain électoral vers les écologistes. «Il y a pratiquement autant de transferts possibles des PS vers les Verts que l'inverse, assure François Kalfon, responsable des sondages au PS. Et cette fois, les régionales apparaissent de plus en plus comme la dernière station-service avant la ligne d'arrivée de 2012. Il peut y avoir un effet vote utile.» D'où un jeu qui, entre Verts et roses, s'est incontestablement durci. «On ne peut pas considérer qu'Europe Ecologi