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Verts et PS, pas de cadeau entre amis

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A deux mois d’une élection qui décidera du leadership à gauche, socialistes et ecologistes affûtent leurs stratégies.
Cécile Duflot et martine Aubry à La Rochelle fin août 2009. (AFP)
publié le 9 janvier 2010 à 0h00

Verts contre roses : entre Europe Ecologie et le PS, qui se présentent sous leurs bannières respectives, le 14 mars au premier tour des élections régionales, le match dans le match a déjà démarré. Et il s'annonce d'ores et déjà «rugueux», décrit un responsable vert.

«Les écolos ont la grosse tête», tacle un dirigeant socialiste. Tandis qu'à droite, on mise sur une poussée des écologistes pour limiter la casse (lire page 4), dans les régions, les signes de crispation se multiplient, notamment du côté des barons socialistes. Gérard Colomb, maire de Lyon, a éjecté un de ses adjoints écologistes, Etienne Tête. Pierre Cohen, maire de Toulouse, a viré le président vert du syndicat des transports toulousain.

Tout ça pendant que l'entourage de Bertrand Delanoë accuse les Verts parisiens de se livrer à «un sabotage délibéré des dernières séances du Conseil de Paris». La direction de la formation écologiste n'est pas en reste, qui a prestement exclu deux conseillers régionaux coupables d'intégrer la liste de Ségolène Royal au premier tour.

Dans les sondages, les socialistes mènent, selon les instituts, de 4 à 6 points. Mais les études, à ce stade de précampagne, ne reflètent que les préférences des électeurs. Pas encore leur intentions de vote. Pour espérer créer la surprise dans une, voire deux ou trois régions, en arrivant devant le PS, Europe Ecologie devra convaincre l’électorat de sa capacité à gérer les exécutifs.

«Il y a une envie très forte d'expérim