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Libération
Récit

A Paris, le PS joue les fiers-à-bras

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Sans les Verts, les socialistes ont présenté leur liste aux régionales. Et font déjà une campagne de second tour.
Anne Hidalgo à Paris en octobre 2000 (Charles Platiau / Reuters)
publié le 11 janvier 2010 à 0h00

Ah, si seulement il n'y avait pas ces satanés écologistes qui menacent de les doubler au premier tour en Ile-de-France ! Alors qu'Europe Ecologie compte leur tailler des croupières, les socialistes parisiens présentaient, hier, dans un hôtel branché du canal de l'Ourcq (XIXe arrondissement) leur liste pour les régionales dans une ambiance «optimiste», selon Jean-Paul Huchon, le président (PS) de la région capitale, candidat à un troisième mandat. Face au péril vert, il croit avoir trouvé la parade : faire une campagne de deuxième tour, comme si le match était déjà gagné. Le matin sur Radio J, il avait dénoncé «la vulgarité» du sarkozysme et la «campagne caniveau» de sa rivale UMP Valérie Pécresse. «Le climat est le même qu'en 2004, avec la volonté de se battre, de gagner. L'accueil chez les habitants est extrêmement positif. Au deuxième tour, nous devrions être capables de battre la droite», a-t-il lancé à la tribune. Sauf qu'en 2004 les Verts étaient ses alliés dès le premier tour. Et qu'aux européennes Europe Ecologie a distancé de plus de 7 points le PS en Ile-de-France, l'écrasant littéralement à Paris.

Manettes. Cela n'a pas échappé à Bertrand Delanoë, toujours fin stratège électoral. Le maire de Paris venu soutenir Anne Hidalgo, sa première adjointe, tête de liste dans la capitale, a multiplié les piques contre les verts municipaux : «Anne, tu passes ton temps à bosser avec eux, tu es courageuse !»