Après des vacances new-yorkaises, puis, déjà, une dizaine de cérémonies de vœux dans les pattes, Martine Aubry, présentera ce matin ses vœux à la presse depuis la rue de Solférino. L'occasion de revenir sur les «camouflets» subis par Nicolas Sarkozy en 2009, de la taxe carbone au débat sur l'identité nationale. De livrer quelques «intuitions personnelles» sur le pays. Et de donner ses grands chantiers de 2010, année fatidique. Une année à quitte ou double, après un exercice 2009 en forme de calvaire. «C'est là que ça va se jouer. C'est le triangle des Bermudes», résume Pierre Moscovici. «Il n'y a pas que des emmerdements à éviter, mais aussi des succès à remplir», nuance la secrétaire nationale Laurence Rossignol. Selon notre sondage Viavoice (1), la marque Martine Aubry progresse dans l'opinion, mais souffre encore d'un «déficit de présidentiabilité». Le point sur les douze travaux de la première secrétaire.
Les régionales
Martine Aubry s'est-elle emballée en annonçant un objectif de victoire dans 22 régions métropolitaines sur 22, 2 de plus qu'aujourd'hui? «Elle a eu un excès d'enthousiasme, concède Laurence Rossignol. Mais quand on veut dynamiser les militants, on parle de gagner plus.» Pour risquer de se planter plus? Cette audace a en tout cas été prestement taclée par ses adversaires de droite, ses concurrents de gauche et sa rivale socialiste Ségolène Royal. Mais il s'agit bien d'in