«L’année dernière, 52% des Français ont reporté des soins parce qu’ils ne voulaient pas avancer d’argent. C’est la marque d’un pays qui régresse.»

Benoît Hamon porteparole duPS, le 4 janvier sur Canal + et hier France Info.

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Gagner aux régionales pour dresser un «bouclier social» contre la politique de Nicolas Sarkozy. C'est le credo de Benoît Hamon, porte-parole du PS, qui insiste sur la dégradation du système de santé français. Avec un chiffre choc, cité le 4 janvier sur Canal + et répété hier sur France Info : «L'année dernière, 52% des Français ont reporté des soins parce qu'ils ne voulaient pas avancer d'argent. C'est la marque d'un pays qui régresse.»

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Plus de la moitié des Français obligés, en 2008, de renoncer à des soins pour raisons financières ? Le chiffre est spectaculaire, mais il n’est corroboré par aucune enquête. L’affirmation du porte-parole du PS (le service de presse du Parti socialiste ne nous a pas donné de réponse sur l'origine du chiffre) provient peut-être d’une lecture hâtive du «baromètre de la pauvreté» 2008 Ipsos-Secours populaire, consacré en partie à l’accès aux soins. On y retrouve bien le chiffre de 52%, mais il s’agit de la proportion de Français d’origine modeste (moins de 1 200 euros nets par mois) qui ont dans leur vie (et non en 2008) renoncé au moins une fois à des soins médicaux pour raisons financières.

Sur le sujet, l'Institut de recherche et documentation en