La droite n'a toujours pas digéré la censure, fin décembre, de la taxe carbone par le Conseil constitutionnel. Après les piques lancées par Nicolas Sarkozy, le ministre du Budget, et le porte-parole de l'UMP c'est au tour de François Fillon et de son secrétaire d'Etat à la Relance, Patrick Devedjian, d'exprimer leur mauvaise humeur à l'égard des Sages.
Le Premier ministre admet, ce mercredi lors des questions au gouvernement devant l'Assemblée nationale, avoir été «surpris» par la décision de retoquer la taxe carbone. «Je ne peux pas cacher que le gouvernement se soit interrogé», lance-t-il en réponse à une question de Jean-Marc Ayrault, chef de file des députés PS. «Comme nous avions proposé dans notre texte de rembourser aux Français intégralement le montant de la taxe carbone, il nous semblait que l'argument de l'inégalité devant l'impôt n'était pas évident», défend-il, évoquant précisément le motif de la censure constitutionnelle. Selon le chef du gouvernement, ce motif «n'était, d'ailleurs, tellement pas évident que, dans le recours du parti socialiste contre la loi de finances, cette question n'a, à aucun moment, été évoquée. L'essentiel du recours portant plutôt sur la taxe professionnelle».
«Une phrase un peu cinglante de Sarkozy»
Fillon n'est pas le premier à faire la moue suite à l'avis de la Rue Montpensier. Déjà, la semaine dernière, Nicolas Sarkozy avai