Ils se disent «débordés», leurs répondeurs «pleins de messages». Ils expliquent que le nombre d'inscrits à leurs galettes des rois, dans toute la région ce week-end, a «doublé». Dans le Nord-Pas de Calais, les militants du Front national sentent souffler un vent favorable.
Dehors, il neige. Au chaud, dans le local de campagne du FN à Hénin-Beaumont (Pas de Calais), quartier général de Marine Le Pen, Brigitte, secrétaire, Claudine, commerciale, et Geneviève, femme au foyer, plient des tracts destinés aux électeurs de Calais, sur les «immigrés clandestins».
Les militantes plient, Steeve Briois, ancienne tête de liste FN à Hénin-Beaumont, aux côtés de Marine Le Pen, fait le point sur les chèques, les bouteilles de cidre, le covoiturage : «Bernard, ils viennent à quatre, eux, ils viennent pour adhérer, ils ont le coupon-réponse.» Il ajoute : «On est embêté, on a 350 inscrits à Hénin-Beaumont, la salle est prévue pour 330.» Ils s'avouent surpris. «A deux mois de la campagne, on se croirait à une semaine», dit Bruno Bilde, chargé de communication pour les régionales. Steeve Briois, à un militant : «Hier le fils d'un ancien adjoint coco a pris sa carte.»
Explications ? D'abord, «l'échec de Sarkozy, le président du pouvoir d'achat». Ensuite, «le débat sur l'identité nationale, qui a libéré la parole». «Ils ont fait la pire des conneries en lançant le débat, ils se sont tiré une balle dans le p