«A Eric Besson, le FN reconnaissant». Pour un peu, Jean-Marie Le Pen pourrait bien faire apposer une plaque en l'honneur du ministre de l'Immigration sur les murs du «Carré», le surnom du nouveau siège du parti à Nanterre (Hauts-de-Seine). «En lançant en pleine campagne électorale un débat truqué sur l'identité nationale, aux bons soins du ministre socialiste et immigrationniste, de l'immigration, Nicolas Sarkozy a involontairement réveillé les Français», s'est réjoui Le Pen. Et remis sur le devant de la scène une formation d'extrême droite en perte de vitesse depuis les législatives de 2007. Ce soir, Marine Le Pen, vice-présidente du FN est même invitée à débattre de ce sujet avec Eric Besson lui-même dans l'émission A vous de juger sur France 2. Pourtant, il n'est pas acquis que le FN engrange mécaniquement des voix lors des régionales de mars.
Adage. «Tous les cadres ont reçu un petit argumentaire et la consigne de participer à toutes les réunions locales organisées sur l'identité nationale», explique Bruno Subtil, tête de liste frontiste en Champagne-Ardenne. «Cette thématique nous sert. Elle nous permet de mobiliser notre appareil», se félicite Louis Aliot, secrétaire général du FN. Le parti lepéniste espère bien, à l'occasion de ces réunions, faire entendre sa petite musique. «Ils ont beau dire qu'il ne faut pas lier ce débat sur l'identité nationale à celui sur l'immigration, l'UMP est le premier à le fa