Débat sur l'identité nationale, débat sur le port de la burqa, débat sur le vote des étrangers aux élections locales… Nos dirigeants, en ce mois de janvier, semblent saisis par un prurit printanier. «J'ai entendu Martine Aubry en parler», témoigne une électrice de l'UMP. «La droite en a parlé avant, corrige un électeur socialiste. Besson a dit qu'il y était favorable, elle en a profité pour relancer le sujet en le prenant au mot ; ça fait trente ans que la gauche pose la question du vote des étrangers !»«Fillon a dit qu'il était contre, précise un retraité. Xavier Bertrand [secrétaire général de l'UMP, ndlr], Jean-François Copé [patron des députés UMP] aussi ; la gauche relance le débat qu'elle n'a jamais voulu avoir quand elle était au pouvoir.»«J'ai l'impression d'un match de ping-pong, note une femme, ça revient à chaque élection. On en parle et puis on enterre. Pendant ce temps-là, on n'évoque pas la crise !»

Sur le fond, les avis sont plus nuancés qu'on pourrait le croire. Certains y sont opposés : «Je suis radicalement contre», lance une femme en province sans vouloir s'expliquer. D'autres y sont favorables : «A la limite, ceux qui travaillent en France et paient leurs impôts, ce serait pas mal qu'ils participent, ça permettrait une meilleure intégration», juge une femme. Beaucoup se tâtent : «J'hésite pour ma part, confie un Breton électeur de Sarkozy, j'avou