Le grand public a découvert son existence mi-octobre, en pleine tourmente sur la candidature de Jean Sarkozy à la présidence de l'Epad. Pas de bol. Depuis, Marie Bové ne cesse de subir le parallèle. Et, histoire de se débarrasser du problème, on s'empresse à notre tour d'en remettre une couche. «Je ne comprends même pas qu'on en reste encore là, répond-elle. La direction d'un établissement public et une élection au suffrage universel n'ont rien à voir.» Aucune agressivité. Mais le ton est ferme, plein de la tranquille assurance de celle qui se sait attendue au tournant et n'en a rien à foutre. Qu'on se le dise donc, la demoiselle n'a pas 22 ans mais 34 ans, elle affiche un bac+4 et une solide expérience professionnelle. Elle a été désignée, début décembre, tête de liste en Gironde pour Europe Ecologie parce qu'elle est une femme et une non-verte. Elle a dû subir à cette occasion, et dans son propre camp, une semaine de passes d'armes en guise de bienvenue.
Joyeuse nature, Marie a de toute façon pris le parti d'en rire (très fort). Noël Mamère, qui l'a fait émerger en politique, la décrit «combative, pugnace, pleine de sang-froid». Et ne nie pas qu'elle «porte aussi un nom facile à identifier». Elle a l'habitude. Depuis 1999 et le démontage d'un certain McDo, elle fait face aux questions récurrentes. Ça ne l'empêche pas d'être autonome. La preuve, quand le député et maire de Bègles la contacte pour lui proposer de mener la bataille des régionales, el