Sont devenus gros les écolos. Et super pros dans la mise en scène de leur «belle aventure politique», dixit Dominique Voynet. Mais attention «à ne pas de se prendre pour la grenouille qui se prend pour un bœuf», a lancé samedi José Bové à Montreuil (Seine-Saint-Denis), lors du meeting de lancement de la campagne d'Europe Ecologie (EE) pour les régionales. Un peu plus tard, Daniel Cohn-Bendit a fixé, à la tribune, les objectifs : faire un «minimum syndical de 15%» et installer le rassemblement comme «la troisième force politique». Avec, en ligne de mire, l'Alsace et la Franche-Comté, jugées «gagnables» par les Verts, voire l'Ile-de-France et Rhône-Alpes, «jouables». Décryptage de la stratégie d'EE à l'aune de la mise en scène de ce premier meeting.

Fini les bisbilles. Depuis qu'ils sont europe-écologistes, les Verts arrivent main dans la main. 14 h 30 : Voynet, maire de Montreuil, Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, candidate en Ile-de-France, et l'eurodéputé José Bové blaguent devant les caméras, qui n'ont jamais été aussi nombreuses. Voynet taquine Duflot sur ses vacances aux Maldives. «En plus tu ne sais pas nager !» rigole le leader paysan. Bové et Voynet étaient rivaux à la présidentielle de 2007, les voilà assis côte à côte. «Ils ont fait 1,5% chacun, maintenant on fait cinq fois plus», s'amuse Cohn-Bendit. «Même avec Dany, ça se détend», confie Voynet.

A la tribune, Bové fait part