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Libération
Enquête

Aubry sonne la retraite

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La première secrétaire socialiste a accepté l’éventualité d’un nouvel allongement du temps de travail. Une sortie qui est loin de faire l’unanimité dans son parti.
Martine Aubry présentant ses voeux à la presse, à Paris le 12 janvier (Benoit Tessier / Reuters)
publié le 20 janvier 2010 à 0h00

Martine Aubry aurait-elle battu en… retraites ? En envisageant l’éventualité d’un allongement de l’âge légal de départ, la première secrétaire a-t-elle fait pragmatiquement avancer la position du PS sur ce dossier complexe ? Ou a-t-elle acté un recul des socialistes sur ce qui jusqu’ici constituait un de leurs marqueurs emblématiques ?

Depuis dimanche, et le passage de Martine Aubry au Grand Jury RTL-LCI-le Figaro, le débat, au PS, est à nouveau ouvert. Interrogée sur ce point, Martine Aubry en a convenu : «On doit aller très certainement, on va aller très certainement, vers 61 ans ou 62 ans.» Certes, la patronne du PS ne s'avance ainsi qu'«à condition qu'on traite le problème de la pénibilité et le problème de l'activité des seniors». Et «n'imagine pas qu'on aille plus loin».

Désordre. Mais de la part du PS, pour qui la question des retraites s'apparente depuis des années à un sujet tabou, il s'agit bien là d'une évolution significative : «Si pour la première fois nous avons, depuis que Nicolas Sarkozy est au pouvoir, une réforme juste, qui va dans le sens du progrès social et règle un vrai problème, je serais heureuse d'y contribuer», a-t-elle expliqué.

Cette prise de position, pourtant, n'a pas fait que des «heureux». Dans le désordre, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, dont l'organisation s'oppose «clairement à une augmentation de la durée de cotisation ou à un report de l'âge de