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Libération
Portrait

Peillon de sa personne

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Passage en revue de l’état de santé du député PS, légèrement amoché après ses assauts contre Ségolène Royal à Dijon et envers la journaliste Arlette Chabot.
L'eurodéputé socialiste Vincent Peillon intervient sur le plateau du Grand Journal de Canal +, le 15 janvier à Paris. (© AFP Bertrand Langlois)
publié le 23 janvier 2010 à 0h00

Dans quel état erre Vincent Peillon ? Deux mois après le méchant coup-de-poing de Ségolène Royal à Dijon et la guerre thermonucléaire entre les deux ex-alliés de Reims, une semaine après le retentissant coup du lapin posé à Arlette Chabot de France 2, Vincent Peillon tentera de rattraper ses coups, ce samedi à Paris, lors du troisième «rassemblement social, écologique et démocrate». Un après-midi studieux, consacré à la «République nouvelle», auquel assisteront Marielle de Sarnez, Robert Hue et Gabriel Cohn-Bendit. Sans longues harangues politiques néanmoins, régionales oblige : «On ne voulait pas faire de tapage pour ne pas interférer», explique Marc Mancel, proche de Peillon. La direction du parti, pourtant, tique. «On est en pleine campagne, rappelle François Lamy, proche d'Aubry. La préparation du projet, c'est mieux de la faire dans le parti. Est-il bien opportun de s'afficher avec d'autres personnalités d'autres formations ?» Peillon, lui, semble le croire. Radiographie d'un fort en gueule.

La main du cogneur

D'un abord extrêmement courtois, Vincent Peillon peut se révéler, dans le combat politique, d'une extrême brutalité. L'épisode de Dijon l'a démontré :«Tout le monde sait que ce n'est pas un suave, juge-t-on dans le staff Royal. Nous n'avions aucune illusion, ni sur sa morale ni sur sa conception de la politique. Mais je ne pensais pas qu'il péterait les plombs comme ça.» De fait, ces derniers temps, c'est plutôt la figure du cogneur qui l'a emporté