Ce n’est pas la faute à l’opposition, qui peine toujours autant à incarner un contre-projet crédible. Difficile d’accuser les syndicats, qui n’ont jamais entretenu avec le pouvoir d’aussi bonnes relations. Quant aux Français, ils ont subi avec stoïcisme crise et licenciements sans descendre dans la rue. Non, le problème c’est bien lui: Nicolas Sarkozy.
Le président a beau répéter à tout le monde qu'il est le meilleur pour occuper la fonction, comparé au «roi fainéant» Chirac ou à Ségolène Royal qui n'aurait «pas fait mieux», il va bien lui falloir se rendre à l'évidence. Depuis l'automne 2009, il enchaîne les semi-échecs, les ratages complets et les reculades: nomination avortée de son fils à l'Etablissement public d'aménagement de la Défense (Epad), annulation de la taxe carbone par le Conseil constitutionnel, échec du sommet de Copenhague et de la vente de centrales nucléaires à Abou Dhabi, débat sur l'identité nationale qui s'enlise et, dernièrement, «affaire Proglio». Plus qu'un problème de deuxième souffle, propre à tout mi-mandat, la question se pose d'un vrai trou d'air dans le sarkozysme. Le Président s'adressera lundi soir aux Français lors d'une émission spéciale sur TF1 qui portera sur leurs «préoccupations concrètes». Mais pas certain qu'il réussisse à sortir de cette mauvaise passe.
Refoulé. Dernière en date, l'affaire Proglio montre à quel point le chef de l'Etat est redevenu inconstant. Alors que depuis le début de la