Après son revers aux européennes, François Bayrou avait juré de ne plus se tromper d'élection. Et donc de ne plus transformer chaque scrutin en un test national. Pourtant, hier à Paris, lors du lancement de la campagne du Modem pour les régionales (en présence des 23 chefs de file du parti et devant près d'un millier de personnes), le leader centriste s'en est à nouveau pris à «ceux qui nous gouvernent».
«Cette élection sera l'occasion de leur adresser un message national nourri par les dérives, les atteintes et les abus […] qui touchent à l'essentiel», a déclaré le député des Pyrénées-Atlantiques dans son discours de clôture. Le matin même, avant le début de ce meeting, il avait estimé que «le vote pour le Mouvement démocrate aura un sens national et [avait regretté] l'orientation qui a été prise par ceux qui ont la responsabilité de notre pays. Nicolas Sarkozy a décidé de faire de cette élection un plébiscite pour la politique qu'il conduit à la tête de la France». Pour le leader du Modem, qui se réfère notamment à l'affaire Proglio, le gouvernement «aligne la France sur l'entreprise de domination la plus puissante qui soit, celle de la domination de l'argent sur la société».
Alors que les listes du Modem sont aujourd'hui créditées de près de 8% des intentions de vote, François Bayrou a de nouveau défendu le choix de listes autonomes par sa formation. «Nous n'irons pas sur les listes d'un tel ou d'une telle parce que ce ne son