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Libération

Sarkozy et la télévision : n’en JT plus !

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Alors que Vincent Peillon accuse France Télévisions de «servilité» vis-à-vis du chef de l’Etat, TF1 offre au Président une soirée sur mesure.
Nicolas Sarkozy à la télé, en mai 2009. (Philippe Wojazer / Reuters)
publié le 25 janvier 2010 à 0h00

«Servilité.» Le mot est fort, lâché par Vincent Peillon, à la face de France Télévisions, du moins de ses dirigeants, Patrick de Carolis, le président, Patrice Duhamel, son numéro 2, et Arlette Chabot, la directrice de l'information. Dans un entretien au Monde, paru dans l'édition datée d'hier, le député socialiste européen tente de transformer son lapin posé à l'émission A vous de juger le 14 janvier en cheval de bataille contre la télé Sarkozy. Exemple éclatant et pourtant oublié par Peillon : Nicolas Sarkozy est aujourd'hui l'invité d'une soirée spéciale de TF1.

Joujou.Du sur-mesure : une interview par Laurence Ferrari au JT de 20 heures, suivie d'une heure de causette animée par Jean-Pierre Pernaut avec des Français choisis par la Une. Fromage et dessert, à la veille des régionales pour un président qu'on dit coupé des Français, et servis sur un plateau par la chaîne de son ami intime Martin Bouygues. Pourtant, si Peillon évoque «la mainmise [de Nicolas Sarkozy] sur de nombreux médias privés par sa proximité avec les propriétaires des principaux grands groupes privés», il concentre son offensive contre les dirigeants du service public : «La perspective de la nomination du président du service public par le président de la République exerce déjà une pression sur le travail [des rédactions de France 2 et France 3, ndlr] et favorise la servilité de certains dirigeants.» Ceux-là mêmes qui, à en cr