Un Président sobre, qui ne s'énerve pas. Une émission inédite dans sa forme, avec une première partie classique d'interview en face à face dans le décor du 20 heures, puis une deuxième partie avec des Français qui témoignent et lui posent des questions sur leurs problèmes au quotidien. Dans un contexte difficile - l'essoufflement du mi-mandat, l'absence de nouveaux chantiers, et les ratés de ces derniers mois, comme l'affaire Proglio ou la nomination avortée de son fils à l'Epad -, Nicolas Sarkozy a été, hier sur TF1, appliqué, précis sur les chiffres, citant ses fiches et débordant d'une heure. Mais, il a été peu surprenant. A peine une ou deux annonces, comme sur le mandat limité d'Henri Proglio à la tête de Veolia, ou l'évocation d'une loi sur le partage des richesses. Et peu d'attaques envers l'opposition (si ce n'est contre Lionel Jospin qui n'avait rien demandé), ni beaucoup de messages de soutien envers sa majorité. Il n'ira pas faire campagne pour les régionales - ce n'est pas «son rôle» -, mais il écoutera les Français - «c'est mon devoir». Il ne pense pas à son avenir personnel car c'est «incongru» d'en parler alors qu'il y a une crise. Seule exception, une référence à François Fillon, «un très bon Premier ministre». Au final, Sarkozy peut être satisfait de sa prestation. Et de TF1 qui lui a fourni des Français passant bien à la télé. Il a tenu l'objectif qu'il s'était fixé, et que ses conseillers détaillaient depuis plusieurs jo
Décryptage
Sarkozy n’est pas tombé dans le panel
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Nicolas Sarkozy, invité de l'émission "Paroles de Français" sur TF1 (REUTERS)
publié le 26 janvier 2010 à 0h00
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