De la difficulté de se débarrasser de l'impossible Monsieur Frêche. Jusqu'à hier le PS faisait le dos rond en soutenant aux régionales - tout en se pinçant le nez - le président de la région Languedoc-Roussillon. Patatras. Le féodal montpellierain, multirécidiviste des dérapages verbaux s'est livré à un nouveau raptus nauséabond : dans l'Express de cette semaine, il cible Laurent Fabius en déclarant à l'adresse de l'ex-Premier ministre, issu d'une famille juive : «Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème, il a une tronche pas catholique.» Sitôt connus, ces propos ont déclenché hier un concert de réactions «indignées», plus ou moins sincères et embarrassées chez les socialistes. Et en quelques heures la mise en place d'un cordon sanitaire.
Ténors. Hélène Mandroux, la maire (PS) de Montpellier, s'est dite prête à conduire une liste «de la gauche et des écologistes». A la demande expresse de Martine Aubry qui a saisi la direction du PS. «Après avoir courbé l'échine depuis toujours devant Frêche, les leaders socialistes se réveillent. Mieux vaut tard que jamais», s'est réjoui Arnaud Montebourg.
Hier matin, la plupart des ténors socialistes se sont succédé sur les ondes pour dénoncer des propos «à vomir» (Aurélie Filippetti), «antisémites et condamnables» (Arnaud Montebourg), «inqualifiables» (François Hollande). Même Vincent Peillon a réclamé des «excuses» à son