Monter en quelques jours une liste socialiste alternative en Languedoc-Roussillon ne va pas être facile. Vendredi, Georges Frêche, condamné pour ses propos douteux sur Laurent Fabius, a multiplié provocations et fanfaronnades. Se qualifiant de «Villepin de Martine Aubry», il a traité Hélène Mandroux, maire PS de Montpellier chargée de mener une liste contre lui, de «général sans troupe». Rue de Solférino, au siège du PS, on agite une menace d'exclusion pour les militants qui resteraient sur les listes Frêche, et de mise sous tutelle des fédérations socialistes. Pleure qui peut, et qui veut. Libération a interrogé les principaux soutiens de celui qui fut exclu du PS en 2007 pour ses dérapages verbaux.
Robert Navarro premier secrétaire du PS dans l'Hérault
Vice-président du conseil régional sortant, il est numéro 3 sur la liste de Georges Frêche. «Il reste la meilleure dynamique pour reconquérir la région. Pourquoi changer de stratégie à six semaines. Pour perdre la région ? Georges Frêche n'est qu'un prétexte. Je m'interroge sur les arrière-pensées. Veut-on diviser le PS, le faire exploser dans la région ? Frêche mène une politique humaniste, ouverte. On a fait un travail d'enfer. Pourquoi changer du moment qu'au niveau de la tête et de la santé tout va bien ? Hélène Mandroux a pris une initiative personnelle qui n'a aucun sens, aucune légitimité.»
Jean-Claude Gayssot