Sarkozy-Villepin, saison 2. A peine 24 heures pour digérer, un premier épilogue judiciaire, et voilà les protagonistes remis en scène pour la fin de l’année ou le début 2011. La décision, vendredi matin, du parquet de faire appel du jugement du tribunal qui, la veille, avait relaxé Dominique de Villepin dans le procès Clearstream, va de nouveau donner lieu à une lutte à mort entre le chef de l’Etat et l’ex-Premier ministre. Certes, Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il ne se constituerait pas partie civile dans le prochain épisode. Sur le plan strictement judiciaire, cela change à l’évidence la donne. Mais sur le plan politique, ce ne sera rien d’autre que la poursuite d’un affrontement total entre grands fauves, débuté voilà près de deux décennies. Dans cette bataille au sommet de l’Etat, personne ne veut perdre la face, abdiquer ou simplement faire preuve de magnanimité. Les coups les plus tordus se préparent sourire au lèvre avec des paroles (faussement) apaisantes en bouche. Le bonne humeur affichée jeudi par le président de la République au moment du jugement, puis son communiqué assurant qu’il tournait la page, masquait sa réplique du lendemain avec l’appel du procureur.
Aujourd'hui, le degré de haine entre Sarkozy et Villepin est tel qu'aucun casque bleu de droite ne semble pouvoir s'interposer. Et la violence des réactions de chaque camp donne le tournis. Le PS s'en mêle aussi pour dénoncer une justice instrumentalisée «par le pouvoir politique». Les divisions de l