L'UMP s'est employée samedi à afficher son «unité» lors d'un conseil national à Paris qui a entériné, à une petite majorité, ses listes régionales laborieusement constituées, et a tenté de minimiser l'impact des derniers rebondissements de l'affaire Clearstream.
Les listes métropolitaines ont été approuvées à seulement 60% des quelque 700 délégués présents salle Equinoxe, près de la porte de Versailles, score médiocre qui reflète le mécontentement de certains cadres contraints de composer avec les alliés de l’UMP et le renouvellement de ses listes.
«En démocratie, 60% c'est une large majorité», s'est défendu le patron du parti Xavier Bertrand qui, jusqu'à la dernière minute, a dû ferrailler pour boucler les listes avec les partenaires: Nouveau Centre, dont le président Hervé Morin s'est félicité d'un «large accord» en vue avec l'UMP, Progressistes, Parti Radical, Gauche Moderne, CPNT, MPF, Parti chrétien démocrate présidé par Christine Boutin, satisfaite de ses «10 places éligibles».
François Fillon a coupé court à la grogne: «maintenant, tout le monde devra se plier aux décisions prises!».
Assaillis de questions sur la relaxe de Villepin
En marge de cette réunion restreinte au parti majoritaire, nombre de ténors ont été assaillis de questions sur la relaxe de Dominique de Villepin, puis l'appel du parquet dans l'affaire Clearstream. Ils les ont éludées ou préféré souligner la nécessité de «distinguer le politique du judiciaire» dans la dernière ligne droite avant les scrut