Le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) entend faire bon accueil à Nicolas Sarkozy, qui doit se rendre à Ajaccio et dans les environs, mardi, pour un déplacement sur le thème du développement durable. L'organisation clandestine a ainsi revendiqué, dimanche, pas moins de 24 attentats perpétrés depuis un an, sur l’île, contre des gendarmeries, des biens de l’Etat et des maisons particulières.
Dans un communiqué authentifié transmis à l'AFP, le FLNC a revendiqué six «actions anti-répression contre l'Etat», notamment un tir de roquette contre la gendarmerie de Corte (Haute-Corse), en janvier, et des coups de feu contre celles de Bonifacio et Porto-Vecchio (Corse-du-Sud), en avril.
L'organisation a aussi revendiqué 18 actions contre la «spéculation foncière et immobilière», quasiment toutes commises sur le littoral de Corse-du-Sud, généralement contre des résidences secondaires dont les propriétaires vivent hors de Corse. Les plus récentes ont visé, le 18 janvier dernier, des villas de continentaux en bord de mer.
«Le gouvernement français se moque du peuple corse»
Ces revendications concluent un communiqué de sept pages du FLNC diffusé deux jours avant une visite en Corse du président de la République, la première depuis octobre 2007, lorsqu'il avait présidé, à Ajaccio, un conseil des ministres décentralisé. «Le gouvernement français sous la coupe de N. Sarkozy se moque du peuple corse, sa venue en Corse pou