Menu
Libération

Débat sur l'identité nationale: un début d'aveu d'Eric Besson

Article réservé aux abonnés
Selon un sondage, seuls 22,2% des personnes interrogées ont trouvé un intérêt à cette initiative. Tout en la justifiant, le ministre «comprend» ce peu d'enthousiasme.
Le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, Eric Besson, à Marseille, le 15 janvier (Jean-Paul Pelissier / Reuters)
publié le 1er février 2010 à 13h23
(mis à jour le 1er février 2010 à 16h45)

Un début d'ébauche d'autocritique. Alors que selon un sondage, seuls 22,2% des Français ont trouvé le débat sur l'identité nationale «constructif», son instigateur, Eric Besson, a reconnu, sur France Info, qu'«objectivement, ce n'est pas faux... Ils ont raison.» Mais le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale a surtout défendu son initiative — «indispensable» et un engagement de campagne de Nicolas Sarkozy — et déploré que des «caricatures» et des «phénomènes exogènes» aient saboté le débat.

A la question: «Estimez-vous que le débat sur l'identité nationale a été constructif?», 22,2% des sondés ont répondu «oui», 63,1% ont répondu «non», alors que 14,7% ne se sont pas prononcés, d'après cette enquête Obea-InfraForces réalisée pour 20 minutes et France Info.

Le ministre justifie ce peu d'enthousiasme par les «caricatures» dont le débat sur l'identité nationale a fait l'objet, selon lui. «Certains ont dit: "c'est pour stigmatiser les étrangers ou les Français d'origine étrangère". [...] C'est grotesque, j'ai voulu un débat pour rassembler, pour dire ce qui nous lie, ce que sont nos valeurs»,