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Libération
Récit

La campagne du PS plombée par Frêche

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Martine Aubry a donné le coup d’envoi des régionales, hier, à Paris, devant 1 300 secrétaires de section socialistes.
publié le 1er février 2010 à 0h00

Pour «le 21 mars au soir», Martine Aubry voit «une carte des régions toute rose». Mais dans le Languedoc-Roussillon, ça risque de virer au roussi. N'était Georges Frêche et son «incontinence verbale», selon le sénateur fabiusien Henri Weber, la fête s'annoncerait quasi complète aux régionales pour le PS. Martine Aubry a lancé hier à Paris, «la fleur au fusil», la campagne des socialistes, en présence de plus de 1 300 secrétaires de section rassemblés à la Mutualité.

Si seulement il n'y avait pas Georges Frêche qui lui colle aux talons comme un chewing-gum. A la tribune, Aubry explique qu'elle a dépêché à Montpellier son lieutenant François Lamy pour «essayer de faire en sorte qu'une région qui pose encore des difficultés réunisse l'ensemble des hommes et des femmes de gauche». En clair, de monter autour d'Hélène Mandroux, maire PS de Montpellier, une liste alternative à celle du président sortant.

Depuis jeudi, celui-ci a perdu le soutien du PS après ses propos sur la «tronche pas très catholique» de Laurent Fabius. Entre le PS, Frêche et ses «dérapages : sur les harkis, les Noirs et là sur les juifs. Aujourd'hui, c'est fini», martèle Aubry à son arrivée. «Les colonnes du temple que sont les secrétaires de section sont venues dire à Martine qu'il ne fallait pas qu'elle lâche. Georges Frêche, ça suffit !» s'enflamme le fabiusien Claude Bartolone, membre de la direction. «Martine réagit humainem