François Fillon au charbon. A un mois et demi du premier tour des élections régionales, le Premier ministre entend prendre «[sa] part de risque en assumant la direction de la campagne» de la majorité présidentielle, qui s'annonce délicate.
Répondant à la première secrétaire du PS, Martine Aubry qui a évoqué la possibilité d'un «grand chelem» socialiste lors du scrutin de mars, le Premier ministre l'a invitée à «un peu plus de modestie», lui conseillant de «se méfier des scénarios écrits à l'avance» et prédisant «des surprises» pour les socialistes, aux manettes, actuellement, de 20 régions sur 22. «C'est vrai que nous n'avons pas grand chose à perdre dans ces élections régionales», admet aussi Fillon, se gardant de faire «des pronostics» chiffrés.
«Chez nous, pas de marchandages»
Alors que l'UMP peine à boucler ses listes et doit calmer la grogne de certains cadres qui contestent la place accordée aux petites formations alliées, il confie que «c'est difficile de faire des listes, parce qu'on doit refuser des places à des hommes et des femmes qui ont de bonnes raisons de vouloir y figurer». Et déroule un argument rodé par plusieurs responsables du parti: l'unité de la droite, «quarante jours avant l'élection»,