Menu
Libération
Récit

Frêche journée de campagne pour Aubry

Article réservé aux abonnés
Le bras de fer s’intensifie entre le baron du Languedoc et la première secrétaire du PS, qui a investi hier contre lui la maire de Montpellier.
La première secrétaire du parti socialiste Martine Aubry arrive à une conférence de presse, le 02 février à Paris (© AFP Patrick Kovarik)
publié le 3 février 2010 à 0h00

Le calendrier politique offre parfois de singuliers télescopages. Alors qu' hier à Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), elle parlait lutte contre les discriminations et politique de la ville, Martine Aubry a, toute la journée, été pourchassée à distance par l'encombrant Georges Frêche. Après le tollé provoqué par ses propos sur la «tronche pas catholique» de Laurent Fabius, et avant la décision prise hier soir par le bureau national (BN) du PS de valider la candidature de la maire socialiste de Montpellier, Hélène Mandroux, récit d'une première journée de campagne régionale en forme de course-poursuite pour la patronne du PS.

11 h 45

Cergy-Pontoise

Pluie battante, vent glacé et pieds dans la boue. Martine Aubry débarque sur le chantier de la Croix-Petit, où la municipalité (PS) de Cergy détruit un «ghetto social» pour y édifier 1 000 logements décents. Les reporters l'y attendent de pied ferme, uniquement soucieux de sa réplique à Georges Frêche. Lequel, ces dernières heures, n'a eu de cesse de fanfaronner. La veille, il menaçait de traîner le PS en justice pour non-respect du vote des militants locaux, qui l'ont désigné. Le matin même, il récidive : «Je suis un Gaulois. Je ne crains qu'une chose, c'est que le ciel me tombe sur la tête.»

La première secrétaire évacue prestement la menace de plainte : «Ça tient pas la route !» Elle s'engouffre dans un immeuble en construction, entourée d'accompagnateurs en casques de c