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Libération
Reportage

A Tulle, la lune de miel de la gauche radicale

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Dans le Limousin, les communistes, le NPA et le Parti de gauche misent à fond sur l’union pour les régionales, forts de leurs résultats aux européennes de juin.
publié le 4 février 2010 à 0h00

On dit d'eux qu'ils sont «l'exemple» de la gauche radicale. Ici, pas de Georges Frêche comme en Languedoc-Roussillon, ni de PCF divisé comme en Pays de Loire pour partir ensemble au combat. Juste le souhait des militants de jouer l'union à fond. En Limousin, communistes sortants, Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon et Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot partiront ensemble, en mars, aux élections régionales.

Devant 500 militants et sympathisants réunis pour un premier meeting mardi soir, à Tulle (Corrèze), la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet a carrément vu dans cette liste «Limousin terre de gauche» les prémices d'un nouveau «Front populaire». Dans une région marquée par la résistance communiste à l'Occupation nazie, effet garanti sur les têtes grisonnantes, placées sagement devant elle. Sur l'estrade bleue et poussiéreuse de la salle polyvalente, l'ex-ministre en appelle à «l'antisarkozysme utile», envoie un improbable «mes amis du NPA» - alors qu'elle n'a aucun contact personnel avec eux au plan national - et drague ouvertement les électeurs socialistes dans le fief de François Hollande. «La surprise peut venir du Limousin», embraye Eric Coquerel, responsable national du Parti de gauche. Hors scène, il continue de rêver : «Si les sondages commencent à nous mettre haut, ça peut tourner en notre faveur.» Pour l'instant, pas de sondages mais une certitude : le passage de cette list