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Libération

...et Aubry se place en première ligne

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A l’approche des élections, la première secrétaire du PS s’expose de plus en plus.
publié le 4 février 2010 à 0h00

Pour la première secrétaire du Parti socialiste, le scrutin des 14 et 21 mars est un quitte ou double. Après des élections européennes calamiteuses, Martine Aubry espère que son parti remportera une victoire totale, et gouvernera les 22 régions métropolitaines.

L’émergence d’une patronne

Sa première année de mandat, c'est un euphémisme, s'était révélée rude. Et entre la sortie de l'abominable congrès de Reims, la persistance des divisions et le désastre européen, la colonne passif de son bilan 2009 était bien remplie. Depuis septembre, pourtant, Martine Aubry a repris du poil de la bête. «Elle a plutôt bien résisté à cette annus horribilis», assure son ami le député Claude Bartolone. Et compte bien sur le scrutin de mars pour accélérer le redressement. «Les régionales sont la dernière consultation nationale avant 2012, rappelle la députée Marylise Lebranchu, une de ses proches. Au-delà du bilan de nos présidents, ce sera un test de la qualité de nos réseaux et de notre capacité à mobiliser.»

Mais pas seulement. Dernière épreuve du feu électoral avant la mère de toutes les batailles, celle contre Nicolas Sarkozy, ces régionales seront aussi l'occasion, pour la patronne des socialistes, de faire fructifier son capital politique. De même que François Hollande avait engrangé les bénéfices de l'élection de 2004, avec 20 régions métropolitaines sur 22 peintes en rose. «S'il y a un succès aux régionales, ce sont évidemment les présidents