Menu
Libération

A l’UMP, grogne contre l’appétit des centristes

Article réservé aux abonnés
RéGIONALES . Les bonnes places accordées au Nouveau Centre sur les listes départementales mal digérées.
Le président du Nouveau centre et ministre de la Défense, Hervé, le 29 mai 2007 à Paris (AFP PHOTO / Dominique Faget)
publié le 5 février 2010 à 0h00

Quand le Nouveau Centre (NC) jubile, l’UMP grogne. L’accord passé entre la formation dirigée par Hervé Morin et celle conduite par Xavier Bertrand fait grincer quelques dents à l’UMP. Certains jugent que cette union électorale fait la part trop belle au NC, en regard de son poids sur le terrain.

Dernier signe de cette mauvaise humeur qui agite les rangs du parti sarkozyste, la décision du député maire UMP de Phalempin (Nord) Thierry Lazaro de se retirer de la liste conduite dans le Nord-Pas-de-Calais par Valérie Létard, secrétaire d'Etat (NC) aux Technologies vertes. Dans une lettre rendue publique, il dénonce «une négociation nationale sans ligne». «Je ne suis plus aujourd'hui en adéquation avec un mouvement qui préfère la copinocratie à la méritocratie», ajoute l'élu UMP.

«Dans le Nord sur les 20 premiers, il n’y a que 12 UMP pur jus, relève-t-il,tandis que figurent sur cette liste un Modem dans le Nord et pour le Pas-de-Calais une socialiste. Chacun appréciera. Il ne s’agit plus d’ouverture, conclut Lazaro,mais d’un abysse où la profondeur ne nous autorise plus à nous reconnaître entre nous.»

Par ailleurs, en marge du dernier conseil national de l'UMP, quelques responsables n'ont pas hésité à laisser entendre que «Hervé Morin, le président du NC avait été bien payé». Outre deux têtes de files régionales, en Bourgogne et dans le Nord-Pas-de-Calais, les centristes misent sur une centaine de conseillers régionaux éligibles, soit autant que l'UDF en 2004.