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Libération
Reportage

Hollande profite de l’air de la campagne

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En tournée en province, l’ex-numéro 1 du PS compte asseoir son image de présidentiable.
L'ex numéro un du PS, François Hollande le 26 novembre 2009 à Bordeaux (© AFP Patrick Bernard)
publié le 5 février 2010 à 0h00

François Hollande est en campagne. Mais attention: il ne s'agit que de celle des régionales. Et rien d'autre. «Il est normal que je participe, en bonne intelligence avec Martine Aubry, et en lui laissant la conduite. Mais je ne veux pas donner l'impression que je mène campagne dans la campagne, en utilisant les régionales en vue des primaires», jure-t-il. Voilà qui n'empêche pas l'ex-premier secrétaire de nourrir, sur cette bataille-là et sur les autres, des idées bien arrêtées. Dans le train qui l'emmène vers Grenoble, hier, après l'Essonne et la Lorraine et en attendant d'autres aventures - il a prévu plus d'un déplacement par semaine d'ici le premier tour -, il ne se prive pas pour les égrener : «La campagne est assez terne. Entre Frêche et les déclarations du maire de Franconville, il y a une anecdotisation. On n'arrive à imprimer aucun sujet. Maintenant, il faudrait emballer la campagne en relevant la participation sur des propositions qui font sens.»

Conseil d'ami à l'attention de Martine Aubry, de la part de celui qui avait empoché, en 2004, 20 régions sur 22 après un premier tour à 34% (avec le PCF et les Verts) : «Il ne faudrait pas qu'un grand chelem cache la réalité du premier tour, qui doit être bon. Cela permettra d'avoir un rassemblement plus facile au deuxième, sans subir les négociations. Et de savoir quel est l'écart avec les Verts et l'UMP, ce qui aura des conséquences sur la préparation de la présidentielle.» Car Hollande n'a pas