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Analyse

Strauss-Kahn réserve poliment une place pour 2012

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Tout miel avec Martine Aubry, le patron du FMI a rappelé qu’il était un «candidat potentiel» à la présidentielle.
Le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn,le 2 octobre à Istanbul (Ho New / Reuters)
publié le 5 février 2010 à 0h00

Petit bougé de Dominique Strauss-Kahn. Le voilà depuis hier candidat potentiel à la présidentielle de 2012. Lors d'un nouveau passage éclair à Paris, le directeur général du FMI a déclaré sur RTL qu'il «pourrait, dans certaines circonstances, se reposer la question» de ne pas aller jusqu'au terme de son mandat, prévu en novembre 2012. Lors de sa dernière visite à Paris, fin novembre, DSK était resté coi sur ses ambitions, martelant «ce n'est pas mon sujet» à ceux qui l'interrogeaient. Pas question de fâcher le sourcilleux conseil d'administration du FMI, attaché à la neutralité de ses dirigeants. Léger changement de pied hier. «Aujourd'hui, la question [d'une candidature, ndlr] ne se pose pour aucun des autres candidats potentiels à l'élection présidentielle, il n'y a aucune raison qu'elle se pose à moi», a-t-il énoncé, s'incluant de facto dans le pack des candidats potentiels. Difficile donc, d'ignorer continuellement l'opinion, qui le place régulièrement gagnant contre Nicolas Sarkozy dans les sondages. Celui du CSA publié demain dans Marianne le crédite ainsi de 52% des intentions de vote au deuxième tour face à Nicolas Sarkozy.

Couronnes. Cette sortie de DSK a aussi pour but de chauffer sa place. Martine Aubry, qui surfe sur l'unité de son parti pour les régionales, est en plein essor à la bourse des présidentiables. Non seulement elle le talonne comme meilleure candidate du PS pour 2012, mais, dans un récent sondage de