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L'«intransigeance francophone», c'est lui

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Jean-Pierre Raffarin a été chargé par Nicolas Sarkozy de défendre la langue française dans les institutions internationales.
Jean-Pierre Raffarin le 19 mai 2009 à Paris (AFP Jean-Sebastien Evrard)
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publié le 6 février 2010 à 7h55
(mis à jour le 6 février 2010 à 7h58)

L'ex-Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin a annoncé vendredi son intention de développer une "intransigeance francophone" dans les instances internationales pour lutter contre le recul de l'usage du français malgré son statut de langue de travail.

Dans une conférence de presse au siège de l'ONU, M. Raffarin, représentant personnel du président Nicolas Sarkozy pour la Francophonie, a indiqué s'être entretenu avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, "pour défendre la cause du français".

"Le président Sarkozy m'a demandé d'aller dans l'ensemble des organisations internationales et d'assurer ainsi cette présence du français et d'y exprimer, positivement mais en même temps avec fermeté, une certaine intransigeance francophone pour que les règles soient respectées", a-t-il dit.

Il s'agit, a-t-il ajouté, "d'une vraie sensibilisation de fond de l'ONU à un moment où nous avons besoin de réaffirmer que le français, langue officielle, est aussi une des deux langues de travail et que ce n'est pas toujours très visible dans l'exercice quotidien des responsabilités".

L'ONU reconnaît six langues officielles: l'anglais, l'arabe, le chinois, l'espagnol, le français et le russe. Parmi celles-ci, seuls l'anglais et le français sont langues de travail. Cependant, dans la pratique quotidienne, l'anglais exerce une domination sans partage.

Il n'est pas rare de voir des responsables francophones préférer, souvent sous la pression de la presse anglophone, faire de