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Libération

«Pour déboulonner Frêche, il va falloir une grosse clé à molette»

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publié le 6 février 2010 à 0h00

L'affaire Frêche est accueillie avec bon sens et pragmatisme par nos panélistes : «Georges Frêche est plus maladroit que raciste, commence une électrice de gauche, je crains qu'on ait monté ça en épingle, il a employé une expression qu'on utilise tous.»«On fait beaucoup de tapage pour pas grand-chose, confirme un électeur de Sarkozy, on ne peut plus parler librement en France, on est obligé de faire attention à tous les mots, c'est inquiétant.»

Beaucoup ne comprennent pas le choix de Martine Aubry d'écarter l'actuel président de la région Languedoc-Roussillon : «C'est un élu de terrain très compétent, affirme un fonctionnaire, le problème du PS, c'est qu'il est dépassé par les élus locaux.»«Il a un franc-parler qui dérange, note un autre, ils ont voulu l'éliminer, il a la personnalité du Midi. Les gens l'aiment bien là-bas. Il est bien ancré dans la région. Pour le déboulonner, il va falloir une grosse clé à molette !» Le choix de la maire de Montpellier comme tête de liste du PS ne convainc guère : «Ce n'est pas une personnalité très forte, elle fera au pire 3%, au mieux 7%», pronostique un connaisseur. «Ça ne tient pas la route, analyse un cadre du privé. Ethiquement, Aubry a bien fait, mais ils se tirent une balle dans le pied ! Elle commençait à faire oublier les conditions de son élection, elle ruine ses efforts.»«C'est une décision bien tardive, elle aurait dû réagir a