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Libération

A Sens, «c’est ça, la France !»

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publié le 9 février 2010 à 0h00

Elle fait salle comble. Dans la halle des fêtes de Paron près de Sens, beaucoup piétinent. Rachida Dati est en retard. On annonce qu'elle est dans le train. «Ah, ça doit pas lui arriver souvent», glisse une femme à son voisin. Ils sont 350, au moins, pour assister à un débat sur l'identité nationale. Un murmure : «La voilà !»

Soldat. Quand Rachida Dati fait son entrée, sourire rouge Chanel très conquérant, elle est couverte d'applaudissements. Pas déplaisant pour qui a connu la disgrâce. Elle savoure le moment. A la tribune, elle se dit «surprise et honorée». Ce soir, ils sont là pour elle. Et elle le leur rend bien. «Quand on est élue ou ministre, on n'a pas un chèque en blanc. Si j'ai pu tenir, et aller au bout de mes réformes, c'est grâce à des gens comme vous.» Applaudissements à nouveau. Tout cela est agréable.

Elle poursuit. Défend son bilan de ministre tout en empoignant le thème de l'identité nationale. Pour elle, la gauche «n'a jamais abordé ce qu'est la France. On a caricaturé et abandonné les électeurs du Front national». Au fond, elle n'a jamais cessé d'être un petit soldat du sarkozysme. En campagne perpétuelle pour le Président. Elle dit aussi que la France est «multiple», mais elle fait un tabac quand elle parle des «valeurs», des «principes» et de «l'amour de la France».

La Rachida Dati née en Saône-et-Loire de parents maghrébins et qui aime son pays, cela