Ce soir-là, elle a enfilé son costume de maire. Très à l'aise. Au moment du Sarkozy show sur TF1, l'édile du 7e arrondissement partageait une galette (Lenôtre) avec des commerçants du quartier. On se fait la bise, on se passe de la pommade. On s'appelle par son prénom. On est entre soi. Sauf que Rachida Dati est moins blonde que les autres. Elle soigne aux petits oignons les convives. «Si vous êtes élue, c'est normal de faire les galettes des rois, les visites aux crèches et aux personnes âgées, cela fait partie de l'engagement.» Tout le monde a droit à un petit mot : les commerçants, «solidaires, disponibles, qui travaillent sans compter leurs heures», les paroisses dont «l'implication fait partie des valeurs du VIIe», les pompiers, la commissaire, etc., etc.
Il faut dire qu'en se glissant dans ce fauteuil en or elle a dû se faire accepter. «Pas du tout, et j'ai été très bien élue», claque-t-elle. «Ce n'était pas évident, se souvient pourtant son entourage. Elle a essuyé des remarques condescendantes,comme une maîtresse de maison qui lui ouvre la porte pour une réunion d'appartement en pleine campagne en la félicitant de parler si bien le français, etc. Elle ne s'est jamais crispée.»
Elle a rassuré par exemple en gardant l'équipe sortante ou en allant à la messe. Ce soir-là, elle parle installation d'un parking avenue Bosquet, sécurité au Champ-de-Mars, ou travaux rue de Sèvres… C'est microlo