«Mir Kennes !» La formule, maniée par Jacques Bigot, tête de liste régionale en Alsace, fait nettement moins rêver que le «Yes we can» de Barack Obama. Mais en dialecte local, elle a la même signification : oui, les socialistes peuvent le faire. En l'occurrence, s'emparer le 21 mars de l'une des deux seules régions métropolitaines, avec la Corse, encore gouvernées par la droite. Du moins affectent-ils de le croire. «La seule région délicate, c'est le Languedoc-Roussillon», plaisante - à moitié - Jacques Bigot…
impuissance. A l'heure où Martine Aubry gagnait Colmar en avion, tôt hier matin depuis Lille, son directeur de cabinet, Jean-Marc Germain, dans le TER, en était convaincu : «Ce qui était totalement inenvisageable il y a six mois n'est plus exclu aujourd'hui. Ce n'est pas impossible de gagner.» La preuve : alors que socialistes et verts associés n'avaient engrangé ici que 20% en 2004, un sondage Ifop vient de regonfler les espoirs des uns comme des autres, cette fois-ci concurrents au premier tour, qui y récoltent respectivement 18% et 21%. Les écologistes, d'extrême justesse - un point -, y rafleraient même la mise, au deuxième tour, face à la droite. «Mir Kennes»…
Alors, qu'on ne vienne pas importuner la patronne du Parti socialiste avec son objectif de grand chelem : si elle conduit ce raid éclair sur le front de l'Est, c'est «pour parler de choses sérieuses», claironne-t-elle en arrivant. «Nous