«C'était très intéressant et humainement très chaleureux» : Eric Besson, en sortant du séminaire gouvernemental sur l'identité nationale, s'est félicité des «nombreuses interventions de ministres», dont il attend maintenant les propositions pour le prochain séminaire. La réunion organisée à Matignon s'est pourtant conclue sur un constat de désaccord sur le concept même d'identité nationale.
Couplet. Convoqué par François Fillon, le séminaire devait en principe retenir une série de mesures pour promouvoir «l'identité nationale». Mais la séance d'arbitrage a vite tourné au débat sur le débat. Depuis plus de trois mois, la plupart des ministres se tenaient à l'écart en se bouchant le nez, pendant que leur collègue chargé de l'Immigration faisait le tour des sous-préfectures. Cette fois, puisque le Premier ministre les invitait à donner leur avis, les ministres sceptiques ne pouvaient plus se dérober. Alors dans le huis clos, chacun y est allé de son couplet, s'attachant à élargir le débat. Ce n'était plus «qu'est-ce qu'être Français ?», mais plutôt «de quoi la France est-elle le nom ?»
Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a parlé du rayonnement de la langue et de la culture française, de la place éminente d’artistes d’origine étrangère comme Modigliani et Chagall. Son collègue des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a souligné la place singulière de la France dans le concert des nations. Celui de l’Agricu