Une usine sous-traitante de groupes aéronautiques, située dans un coin perdu, avec à sa tête un jeune patron dynamique et comme salariés des ouvriers syndiqués mais méritants… Dans ce monde merveilleux de la sarkozie qui se lève tôt, le président de la République était hier aux anges, lors de la visite de l’entreprise DEC, située à Cormenon, dans le Loir-et-Cher. Non seulement il s’est frotté à cette France en bleu de travail qu’il dit tant aimer. Mais, en plus, il a pu montrer par l’exemple qu’il était encore possible de développer l’industrie en territoire rural. Idéal alors qu’il venait dans ce département de la région Centre clôturer les assises des territoires ruraux. Et aussi rappeler à tous les Français qui vivent à l’écart des grandes villes que le gouvernement ne les a pas oubliés, même si les villages disent adieu à leur bureau de poste et si la SNCF ferme ses lignes régionales.
Un enjeu important à quelques semaines des régionales, alors que l'électorat rural et populaire fait partie des déçus du sarkozysme. Pour renouer le lien, il ne faut pas hésiter à en faire beaucoup. Et le Président n'est pas avare de poncifs. «Le monde rural a des valeurs auxquelles les Français aspirent toujours profondément : le respect de l'autre et de la collectivité, le lien avec la nature, l'entraide, le travail, l'authenticité», développe-t-il dans un discours prononcé dans la salle des fêtes de Morée, face à un public réceptif.
Mais, quand on n'a pas d'argent, que faire pour