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Après Zeller, Richert persévère

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Le sénateur UMP tente de succéder à son mentor, figure tutélaire de la droite alsacienne, décédé brutalement en août.
publié le 12 février 2010 à 0h00

Philippe Richert affiche les bases de son équilibre d'homme politique en campagne : «sérénité» et «humilité». Le premier sondage (lire ci-contre) a rassuré la tête de liste UMP, sénateur et président du conseil général du Bas-Rhin de 1998 à 2008 : «Treize points d'avance au premier tour par rapport aux suivants, c'est plutôt satisfaisant comparé au reste de la France. Mais cette élection sera difficile, elle n'est pas jouée d'avance contrairement à ce que disent certains qui pensent qu'en Alsace tout est écrit.»

Le décès d'Adrien Zeller (UMP) a rendu le scrutin encore plus incertain. Président du conseil régional depuis 1996, il a succombé en août dernier à un arrêt cardiaque. «Il incarnait l'Alsace, dit de lui Richert, les yeux emplis de larmes. Je me suis engagé en politique grâce à lui, quand il m'a sollicité en 1982 pour les cantonales. Nous sommes entrés quasiment la même semaine au Centre des démocrates sociaux, puis à l'UDF, puis à l'UMP. Nous étions très proches et cette amitié profonde nous permettait de nous exprimer, y compris quand nous n'étions pas d'accord.»

Héritage. Symbole d'une «continuité» revendiquée, la veuve d'Adrien Zeller, Huguette, figure en sixième position dans le Bas-Rhin pour son premier engagement public. Richert met aussi en avant un héritage fait des valeurs partagées : «le sens du bien commun, l'idée que la décentralisation apporte plus de démocratie, le refus du dogmatisme et de