A la crise politique s'ajoute la crise judiciaire en Languedoc-Roussillon. Vendredi, le maire (PS) de Gruissan et conseiller régional Didier Codorniou, qui conduit la liste de Georges Frêche dans l'Aude, a attaqué en justice la liste d'Hélène Mandroux. Selon lui, la direction nationale du parti n'a pas respecté les «règles démocratiques» et il demande l'annulation de la décision du bureau national d'investir, le 2 février, Hélène Mandroux, y voyant une «violation des statuts». La maire de Montpellier avait été désignée suite aux propos de Georges Frêche sur «la tronche pas catholique» de Laurent Fabius. La présidence du tribunal de grande instance de Paris a accepté la saisine et fixé l'audience au 10 mars.
Pour Alain Bertrand, maire (PS) de Mende et tête de la liste Frêche en Lozère, ce recours en justice représente «ce que tout le monde pense ici» : «Nous bénéficions de la légitimité du vote des militants. Madame Mandroux n'avait qu'à se présenter au bon moment.» Le maire (PS) de Lyon, Gérard Collomb, a aussi pris la défense de Frêche. Pas d'inquiétude cependant dans l'entourage de Mandroux. Cyril Lozano, responsable communication de la campagne de la candidate, parle d'une «agitation pour ne pas évoquer les programmes». «La compétition doit être électorale, elle ne doit pas passer devant les tribunaux !» A ses yeux, la plainte «n'a aucune chance d'aboutir». Confiant aussi, François Lamy, bras droit de Martine A