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Libération

Sur le Web, piques, clips et polémiques

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Entre potacheries, diffamations et images volées, les réseaux sociaux sont devenus des outils de campagne… pas forcément maîtrisés.
Jean-Paul Huchon et Anne Hidalgo le 5 janvier 2010 à Parris (AFP Patrick Kovarik)
publié le 13 février 2010 à 0h00

Il y a des siècles, pour l’homo politicus, la campagne électorale, c’était simple. On collait trois affiches, on donnait une interview au journal local et on allait serrer des louches au marché. Parfois, une lettre anonyme, voire une vivifiante session de bourre-pif au cours d’une séance de distribution de tracts, venait pimenter la campagne. Mais c’est bien fini, tout ça. Car désormais (enfin, le Web a quand même 20 ans…), il y a Internet. Déjà très présent lors de la présidentielle de 2007, le Web est devenu, avec les élections régionales, une véritable arme de campagne.

C'est ce que vient d'apprendre à ses dépens le maire PS d'Angoulême, Philippe Lavaud. Pas bien au fait de l'utilisation de Facebook, il a laissé sur sa page et en accès libre quelques photos privées (même s'il affirme que certains clichés n'étaient pas en ligne) où on le voit flâner au soleil. Du nanan pour un groupe de jeunes opposants qui ont fait un montage des photos raillant le maire. Pas bien méchant, au demeurant, ni les photos ni le montage. Mais Lavaud a vu rouge ou plus exactement brun, comparant les jeunes de l'UMP avec les «Jeunesses hitlériennes». Un rien outrancier tout de même. Et bing : polémique.

Et en tout cas révélateur d'une certaine fracture numérique entre ceux qui savent se servir d'Internet et ceux qui ne savent pas. Dans la première catégorie, il y a notamment la socialiste Anne Hidalgo, tête de liste à Paris pour les régionales. Fervente adepte du site de microblogging Twit