Le sujet, à gauche, est explosif, et Nicolas Sarkozy, trop heureux de pouvoir se poser en réformateur face à une gauche divisée, doit s’en réjouir : ce matin à 10 heures, le chef de l’Etat va donner le coup d’envoi de la réforme des retraites en fixant avec le patronat et les syndicats l’agenda social des prochains mois. La première étape, celle du dialogue avec les partenaires sociaux, devrait durer quelques mois.
Mais il est très improbable que se rejoue le même scénario qu'il y a sept ans, quand les syndicats avaient mobilisé les salariés puis négocié la réforme de 2003 avec François Fillon. Pour une raison simple : aucun syndicat n'est aujourd'hui prêt à entrer dans le jeu d'une négociation d'où sortirait ce que François Chérèque avait appelé en 2003 un «compromis acceptable».
L’idée d’organiser un vaste débat national pour définir les grands principes d’une réforme des retraites garantissant les régimes par répartition pour les vingt prochaines années est pourtant sérieusement envisagée à l’Elysée. Si cette méthode est retenue, la gauche, et le PS en particulier, qui traîne le dossier comme un boulet pour ne l’avoir pas réglé sous le gouvernement de Lionel Jospin, risque d’avoir un sérieux problème.
Tollé. Le dernier exemple de l'embarras des socialistes sur le sujet date du 17 janvier, quand Martine Aubry a laissé entendre, en parlant de l'âge de la retraite, «qu'on va aller très certainement vers 61 ans ou 62 ans». Sa déclaration provoq