Les villepinistes font un rêve. Celui d'un grand «rassemblement fondateur» autour de leur chef. Brigitte Girardin, présidente du Club Villepin, assure que l'événement pourrait avoir lieu «au printemps». En attendant, l'ex-Premier ministre poursuit aujourd'hui, dans le Finistère, sa série de visites de terrain. Laissant à son entourage le soin de faire planer la menace d'une candidature en 2012. A droite, beaucoup ne veulent pas y croire. Tout cela, assurent-ils, se conclura par un deal au sommet.
Obsession. Vraiment ? Le livre de la journaliste Anna Cabana laisse penser que rien n'est moins sûr. Avec des bonheurs d'écriture assez rares dans le registre du «livre politique», elle montre comment la volonté de contrer Nicolas Sarkozy a tourné, chez Villepin, à l'obsession politique. Convaincu de l'illégitimité de son rival, le diplomate pétri de poésie s'est fait un devoir de lui barrer la route. C'est le moteur de son engagement. En refermant la Verticale du fou (1), nourri de confidences recueillies en marge du procès Clearstream, on comprend que sans Sarkozy, jamais il n'aurait prétendu incarner «une alternative». Car Villepin n'est pas un homme politique. Ses amis confirment qu'il «ne brûle pas de l'envie de s'épuiser à séduire les électeurs». Il est trop «viscéralement attaché à sa liberté», explique son ex-directeur de cabinet Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture.
S'il peut reconnaître qu'il n'a pas