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Mariani concurrencé à l’extrême

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Le candidat UMP doit faire face à Jean-Marie Le Pen. Lui-même aux prises avec la liste de l’ex-FN Jacques Bompard.
Thierry Mariani, tête de liste UMP en Paca, le 30 octobre 2009 à Monteux (© AFP Patrick Valasseris)
publié le 16 février 2010 à 0h00

Thierry Mariani, 51 ans, le reconnaît : mener la liste UMP représente «une équation à beaucoup d'inconnues». La première ? Le FN, cette «bouée de sauvetage de Vauzelle, qui le fait gagner depuis douze ans». En se maintenant au second tour en 2004, le Front national a créé une triangulaire funeste pour la droite. «Tous les jours, Vauzelle peut lever un cierge à la Bonne Mère à Jean-Marie Le Pen», fulmine Mariani. Conséquence : l'adversaire de l'UMP, au premier tour le 14 mars, est avant tout le chef du FN.

Crispation. Le Pen, 81 ans, se présente en personne, après avoir été empêché en 2004, faute d'adresse dans la région. Cela n'avait pas empêché le Front d'atteindre 23% au premier tour. Le FN, qui a encore réalisé 10,73% aux européennes de 2009, garde sa capacité de nuisance. Le maintenir sous les 10%, condition pour que l'UMP rêve à la victoire, s'annonce difficile. C'est un des motifs du choix de Mariani comme tête de liste : même s'il a toujours combattu l'extrême droite, ce spécialiste de l'immigration, qui avait proposé des tests ADN pour les candidats au regroupement familial, pourrait séduire les électeurs du FN avec son discours droitier et son insistance, dans cette campagne, sur les questions de sécurité et de vidéosurveillance. Hélas pour lui, c'est de son camp qu'est venu le débat sur l'identité nationale et la crispation sur la burqa, deux activateurs du vote FN qui réjouissent Jean-Marie Le Pen : «Le débat aura eu