C'était la première visite d'un chef d'Etat français en Haïti depuis l'indépendance du pays en 1804. Nicolas Sarkozy est arrivé à Port-au-Prince en début de matinée mercredi pour une visite expresse de quelques heures, pour des raisons «techniques et logistiques».
Le président français a été accueilli par son homologue haïtien René Préval, qui a exprimé sa volonté de ne pas ouvrir de débat sur la colonisation: «Depuis l'indépendance (1804) nous avons surmonté politiquement et psychologiquement cette période difficile de notre histoire qu'a été la colonisation», a-t-il expliqué.
«Dans d'autres circonstances, cela aurait été un plaisir de célébrer en Haïti la venue d'un président de la République française», a affirmé René Préval. Mais cette visite intervient «dans un moment spécial de deuil national. Nous pleurons nos morts». Le séisme du 12 janvier dernier a fait plus de 217.000 morts et 1,2 million de sans abri en Haïti.
Survol des zones sinistrées
Les deux hommes se sont ensuite envolés en hélicoptère pour survoler des zones sinistrées (concentrées dans la capitale Port-au-Prince). Nicolas Sarkozy, qui est accompagné du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, du secrétaire d'Etat à la Coopération Alain Joyandet et de la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard, a ensuite détaillé les mesures d'aide à Haïti.
La France va ainsi verser une enveloppe de 326 millions d'euros d'aide à Haïti, meurtri par le séisme du 12 janvier, somme qui comprend l'ann