Dans la bouche de la ministre Penchard, la petite phrase de la candidate Marie-Luce fait désordre. «Je n'ai envie de servir qu'une population, c'est la population guadeloupéenne», s'était emballée, lors d'un meeting aux Abymes (Guadeloupe), la numéro deux de la liste UMP aux régionales, qui promet que son «coeur est et restera» en Guadeloupe.
Le PS a répliqué hier en réclamant, dans un communiqué, sa «démission immédiate». Embarrassant pour la ministre de l'Outre-Mer qui accompagne justement, ce mercredi, Nicolas Sarkozy, en Martinique puis en Guyane.
Evoquant aussi, aux Abymes, «des enjeux considérables financiers» - «une enveloppe de plus de 500 millions d'euros pour l'outre-mer» - Marie-Luce Penchard avait ajouté: «ça me ferait mal de voir cette manne financière quitter la Guadeloupe au bénéfice de la Guyane, au bénéfice de la Réunion, au bénéfice de la Martinique, et de me dire, enfant de la Guadeloupe, je ne suis pas capable d'apporter quelque chose à mon pays.» «Affligeant et inadmissible», réprouve le PS.
L'UMP a contre-attaqué en dénonçant des «mensonges» et des «manipulations en tout genre pour détourner l'attention du bilan catastrophique de l'ensemble des présidents de région» socialistes. Luc Chatel a tenté, ce matin