L’ancienne Garde des Sceaux, Rachida Dati, a prêté son serment d’avocate, ce mercredi, après un cache-cache réussi pour semer la foule des journalistes qui la guettaient au Palais de justice de Paris.
La député européenne a rejoint la première chambre de la cour d’appel en toute discrétion, échappant à la cohue des caméras, micros et appareils photo massés à l’entrée de la salle d’audience.
Tandis qu’elle attendait le début de la prestation de serment, sagement assise parmi une cinquantaine de jeunes accédants à la profession, les journalistes jouaient des coudes avec les familles venues assister à la cérémonie, pour tenter de l’apercevoir. Plusieurs médias sont restés à la porte, empêchés d’entrer. Ils ont manifesté bruyamment leur mécontentement, le président François Grandpierre, troublé, en oubliant de donner la parole au bâtonnier comme le prévoit le protocole.
D’une voix presque inaudible
Seule allusion du président au caractère un peu particulier de la situation: une citation du moraliste Nicolas de Chamfort sur la célébrité, cet «avantage d'être connu de ceux qui ne vous connaissent pas». Pas de quoi faire ciller Dati qui a prêté serment d'une voix presque inaudible, parmi ses jeunes confrères s'avançant par ordre alphabétique pour prononcer leur «je le jure».
La séance à peine levée, elle a aussitôt retiré sa robe d’avocate, provoquant quelques réflexions ironiques sur une telle célérité. Elle a été reçue, avec les autres accédants, dans les locaux de la première présidence et n’a